Fermer les yeux by Fredericks, Goldman et Jones
Et puis cette ombre au fond de l'ombre
Et puis ces deux mains qui se nouent
Ces gestes faits et refaits sans en voir le bout
Et puis cette ombre encore debout
Le cri d'une sirene
Quand le jour a deteint
Parenthese de peine
L'oubli jusqu'a demain
Longues secondes inertes
Le corps a l'abandon
Gestes lents, cigarettes
Puis s'essuyer le front
Vague regard au ciel
Pour l'heure ou pour le temps
Trop de pluie, de soleil
C'est tout c'qu'il en attend
Deja loin de ses haines
Aussi loin qu'il le peut
Ou ses reves l'entrainent
Quand il ferme les yeux
Et puis cet otage sans cage
Et puis tous ces hommes en essaim
Son grave visage, maquillage, sans age
Et puis ces billets dans ta main
Tu peux prendre ses levres
Tu peux gouter sa peau
Decider de ses gestes
Meme dicter ses mots
Soumettre a tes plaisirs
Tant que le compte est bon
Arracher des sourires
Meme changer son nom
Maitre d'une apparence
Possedant de si peu
D'un vide, d'une absence
Des qu'elle ferme les yeux
Quand la peine est trop lourde
Quand le monde est trop laid
Quand la chance est trop sourde
La verite trop vraie
Comme au dernier voyage
Pour y voir enfin mieux
Enfin d'autres images
Quand on ferme nos yeux
Quand on ferme nos yeux